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Les États-Unis suspendent les demandes d’immigration en provenance de 19 pays y Compris Haïti

 


L’administration américaine a officiellement annoncé, mardi 2 décembre, la suspension de toutes les demandes d’immigration en provenance de 19 pays qu’elle considère comme « à haut risque ». 

Ce moratoire affecte les demandes de carte verte, de naturalisation, ainsi que les demandes d'asile — une décision sans précédent depuis la montée en force des restrictions migratoires. Les pays concernés La liste couvre douze pays déjà soumise à des interdictions d’entrée depuis juin, et sept autres dont l’immigration était auparavant restreinte. Parmi eux : Haïti, Afghanistan, Somalie, Yémen, Iran, Libye, Venezuela, entre autres.

Selon le mémorandum publié par les services de l’immigration (USCIS), toute demande — qu’il s’agisse d’un premier dossier ou d’une demande en cours — déposée par une personne née ou citoyenne d’un de ces pays est désormais « mise en attente » (on hold) jusqu’à nouvel ordre. 

Motifs exposés : sécurité nationale et « risques élevés » 

Cette mesure s’inscrit dans le contexte d’un renforcement général de la politique migratoire des États-Unis. Elle intervient quelques jours après une fusillade à Washington dans laquelle deux soldats de la Garde nationale ont été blessés — un des suspects étant un ressortissant afghan. Washington justifie l’arrêt des procédures par les risques supposés pour la sécurité nationale et la sûreté publique.

Le mémorandum ordonne également un « ré-examen complet » — pouvant inclure des entretiens ou ré-entretiens — de tous les dossiers des personnes concernées, même si celles-ci sont déjà sur le territoire américain ou ont déjà vu une partie de leur demande approuvée. 

Une rupture forte avec la politique précédente Jusqu’à présent, les restrictions migratoires américaines visaient surtout à contrôler les frontières — expulsions, refus d’entrée, visa refusés, etc. Avec cette décision, l’État se met désormais en pause non seulement l’entrée, mais aussi toute procédure légale d’immigration, y compris pour des personnes déjà engagées dans des démarches légales. Plusieurs médias qualifient cette suspension de « gel pur et simple » du processus pour les 19 pays concernés.

Pour la première fois, des ressortissants déjà aux États-Unis, voire bénéficiant de statuts légaux, peuvent voir leurs dossiers réévalués — une mesure lourde de conséquences, qui soulève de vives inquiétudes dans les communautés d’immigrés et parmi les défenseurs des droits de l’homme. 

Les craintes soulevées : discriminations, retards, incertitudes Pour les demandeurs : une incertitude totale plan sur l’avenir de leurs demandes — ce qui peut bloquer les projets de regroupement familial, de travail, ou d’installation. 

Pour les pays visés : la mesure frappe des pays surtout déjà fragilisés, accentuant l’exclusion des ressortissants venant de zones instables ou en crise.

Pour la légitimité et l’éthique : des voix dénoncent une politique de « ciblage national » — agissant en fonction de l’origine — et s’inquiètent d’un glissement vers des pratiques discriminatoires. 

Quel impact pour Haïti et pour les Haïtiens ? 

Pour Haïti — pays d'origine d'une partie des personnes concernées — la décision a des conséquences réelles : toute demande d'immigration, de résidence permanente ou de naturalisation déposée par un Haïtien est désormais gelée. Cela touche non seulement des aspirants immigrants, mais aussi des familles en attente de réunification, des travailleurs, des étudiants.

Dans un contexte mondial d’incertitude migratoire, cette mesure accentue les défis pour les Haïtiens cherchant à émigrer également. Elle suscite, au-delà du simple blocage administratif, des interrogations sur l’équité, les droits fondamentaux et l’avenir de l’immigration depuis des pays vulnérables.

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