L’ancien vice-président des États-Unis Dick Cheney est décédé à l’âge de 84 ans, a annoncé sa famille le 4 novembre 2025. Ambitieux, controversé et puissant, il avait été l’ombre déterminante des deux mandats de George W. Bush (2001-2009), marquant durablement la politique américaine à l’ère post-11 septembre.
Parcours impressionnant mais polémique
Né le 30 janvier 1941 dans le Nebraska, Cheney gravit les échelons : chef de cabinet de la Maison-Blanche sous Gerald Ford, puis secrétaire à la Défense (1989-1993) sous George H. W. Bush. Élu vice-président en janvier 2001, il est devenu une stratégie clé : il a joué un rôle central dans la réponse américaine après les attentats du 11 septembre, dans la guerre en Afghanistan, puis dans l’invasion de l’Irak en 2003 — un conflit qui lui vaut le surnom d’« architecte ». Sa vision néo-conservatrice, son goût pour l’exécutif fort et son influence sur la sécurité nationale le placent parmi les vice-présidents les plus puissants et les plus contestés de l’histoire américaine.
Un héritage contrasté
Réalisations Consolider la suprématie américaine à l’échelle mondiale après le 11 septembre. Mettre en place des systèmes de sécurité et de renseignements renforcés. Critiques majeures L’invasion de l’Irak, justifiée à l’origine par des armes de destruction massives non trouvées, demeure une cicatrice géopolitique. Les méthodes employées — détentions secrètes, torture, surveillance — ont été prononcées comme des excès de pouvoir exécutif. Un parti de la classe politique moderne le considère comme un vestige d’une ère révolue.
Derniers instants et réactions Cheney, victime de plusieurs graves problèmes cardiaques depuis des décennies, est décédé suite à des complications de pneumonie et de maladies vasculaires. L’ancien président George W. Bush a rendu hommage : « Une perte pour la nation », a-t-il déclaré, saluant un « serviteur public honorable ». Pourquoi son influence reste-t-elle majeure ? Même après son départ du pouvoir en 2009, Cheney est resté une référence idéologique forte. Il a notamment soutenu des positions conservatrices fermes et a montré son désaveu face aux évolutions du parti républicain.
Il laisse derrière lui un modèle d’exercice du pouvoir exécutif plus centré, plus agressif, souvent évoqué mais d’une efficacité redoutable.
