Un rapport récent de l'ONU révèle une crise sécuritaire alarmante en Haïti : entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, au moins 3141 personnes ont été tuées dans le pays, un des niveaux de violence les plus enregistrés ces dernières années.
Les Nations unies dénoncent une « vague de brutalité extrême » caractérisée par des affrontements répétés entre gangs armés, qui s'affrontent pour le contrôle de territoires entiers, notamment dans la capitale. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime par ailleurs que près de 1,3 million d’Haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays depuis début 2025, fuyant les violences.
Cette flambée de violences s’inscrit dans la continuité d’une crise ayant débuté en 2017, marquée par l’explosion des gangs et l’affaiblissement des institutions. La catastrophe humanitaire qui s'en suit est aggravée par une intervention policière limitée, malgré l'envoi de contingents internationaux tels que les forces policières kenyanes.
Les acteurs humanitaires et politiques appellent à un renforcement immédiat de la sécurité, ainsi qu’au lancement d’une force multinationale encadrée pour protéger les populations civiles. Cependant, l’idée d’un engagement militaire international rencontre des résistances, notamment de la part du Canada, de la France et d’autres États.
Enjeux essentiels à résoudre
- Sécurité publique : stopper les massacres et restaurer un semblant d’ordre.
- Réinstallation des déplacés : répondre à la crise humanitaire de plus d’un million de personnes déplacées.
- Renforcement de l’État : reconstruire des institutions en lien direct avec la population.
La violence en Haïti atteint des sommets inédits en 2025, profondément marqués par les activités criminelles des gangs. Le chiffre de 3141 morts en seulement six mois souligne l’urgence d’une réponse coordonnée nationale et internationale. Le temps presse pour endiguer cette spirale meurtrière et protéger les civils haïtiens.